CIQ LE DÉFENDS - LA CADIÈRE D'AZUR (VAR)

 

Quelques adhérents du CIQ le Défends, sont allés, début novembre, visiter le château des Covet ainsi que le musée RAIMU ; cette visite, nous a été proposée par la mairie et l’office du tourisme de Marignane. Pour déjeuner, un bon repas au restaurant "la Crémaillère" nous a réchauffés, car le temps était pluvieux.

Le château des COVET, ou ce qui en reste, est occupé maintenant par les services municipaux de Marignane : deux très belles salles et quelques restes de façades sont encore intactes, telles qu'à leur époque ; ce château médiéval renaissance, a été construit au XIVsur un château plus ancien, d'époque féodale.

 Le château des Covets

Le musée Raimu, très intéressant, retrace les mémoires de  Jules MURAIRE dit RAIMU, pensionnaire de la Comédie française. Né à Toulon en décembre 1883, il est décédé en septembre 1946 à Neuilly-sur-Seine.

Le Musée Raimu 

Vedette de music-hall à ses débuts, il devient, grâce à Sacha Guitry, un des « monstres sacrés » du cinéma français des années 1930 et de la première moitié des années 1940 devenant notamment l'interprète fétiche de Marcel Pagnol. Raimu reste dans les mémoires pour son interprétation de César dans la « trilogie marseillaise » : MariusFanny et César, et du boulanger trompé dans La Femme du boulanger. Il débute alors sous le nom de Rallum, le 15 juin 1900, à 16 ans et demi, dans les cafés-concerts et les guinguettes à matelots de sa région natale, la Provence, mais sans succès, car il chante mal. Engagé par une modeste troupe locale, les Lauri-Laur, il fait même une courte tournée en Afrique du Nord. Puis il fait des petits boulots : croupier au Casino d'Aix-les-Bains et commerçant.

 En 1908, il entre au théâtre de l'Alhambra à Marseille comme souffleur, puis enchaîne au théâtre de l'Alcazar de Marseille et au Palais de Cristal. Ayant adopté le pseudonyme de Raimu (verlan approximatif de son nom Muraire), il se fait finalement appeler Raimu et devient une vedette régionale dans un répertoire de comique-troupier popularisé par Polin, dans lequel se sont essayés aussi Jean Gabin et Fernandel. Félix Mayol, immense vedette, chansonnier et directeur de music-hall d'origine toulonnaise, le repère et le fait venir à Paris pour jouer dans les revues qu'il monte dans son propre théâtre, le concert Mayol. Jusqu'à la guerre de 1914, Raimu se produit dans de nombreux cafés-concerts et music-halls, tels La Cigale, les Folies Bergère et le Casino de Paris.

En août 1914, il est mobilisé à Orange au sein du 15e ETEM (Escadron du Train des Équipages Militaires) et part au front en septembre. Lors d'un de ses premiers contacts, il est enseveli sous une sape. Il en réchappe, mais perd du poids, tombe malade et est réformé en mars 1915.

Andrée Spinelly, vedette de l'époque avec laquelle il entretient une liaison, le fait jouer à ses côtés dans Plus ça change au théâtre Michel en 1915, puis c'est Sacha Guitry qui lui confie son premier rôle important dans Faisons un rêve en 1916. On le remarque ensuite dans L'École des cocottes (1920) avec Andrée SpinellyLe Roi de Flers et Caillavet (1920), Le Blanc et le Noir (1922) de Sacha Guitry. Léon Volterra, propriétaire du Casino de Paris, du théâtre de Paris et du Théâtre Marigny, le fait jouer avec succès dans des revues, dans le sketch du Forçat, satire des scandales financiers de l'époque, et dans des comédies d'Yves Mirande, de Sacha Guitry ou de Flers et Croisset. En 1928, lorsqu'il rencontre Pagnol, Raimu est un acteur reconnu, mais il n'a pas encore interprété de rôle de premier plan.

L'arrivée en 1928, en Europe, du cinéma parlant fait connaître Raimu par son jeu, sa personnalité et sa voix méridionale tonitruante si caractéristique.

En 1929, il connaît un triomphe au théâtre de Paris avec Marius de Marcel Pagnol (avec Orane Demazis). Les deux Provençaux, l'un d'Aubagne, l'autre de Toulon, s'apportent mutuellement la gloire et la célébrité avec ce classique du théâtre. En 1931, il connaît un nouveau triomphe avec l'adaptation de la pièce au cinéma : Marius film d'Alexander Korda et premier film de la « trilogie marseillaise » de Pagnol, un des premiers films parlants à succès du cinéma français. Étant fâché avec le directeur du théâtre de Paris, Léon Volterra, il ne participe pas à la création sur scène de Fanny, le rôle de César y étant tenu par Harry Baur, mais il reprend en 1932 ce rôle dans la version filmée de Fanny tournėe par Marc Allégret. Il figure ėgalement dans les adaptations filmées de pièces qu'il a jouées sur scène comme La Petite Chocolatière (1932), L'École des cocottes (1935) et Le Roi (1936).

Il se marie, le 28 mars 1936, dans la salle de mariages de la mairie du VIIIe arrondissement à Paris, avec Ester Honorine Métayer (actrice de cinéma) (Narbonne, 21 décembre 1905-1977) mère de sa fille de dix ans, Paulette (1925-1992).

La même année, il joue une dernière fois le rôle de César dans Césarréalisé par Marcel Pagnol. La « trilogie marseillaise » devient un classique du cinéma français. En 1937, il fait partie de la prestigieuse distribution des Perles de la couronne de Sacha Guitry, puis tourne dans Un carnet de bal de Julien Duvivier. Il retrouve en 1938 Pagnol pour le rôle du boulanger cocu dans La Femme du boulanger, puis celui du puisatier dans La Fille du puisatier tourné au début de l'Occupation. Durant cette période, il est très sollicité par la firme cinématographique allemande, Continental-Films, pour laquelle il tourne Les Inconnus dans la maison d'Henri Decoin (1942), puis élude toutes les autres propositions prétextant être sous contrat de longue durée avec d'autres producteurs, dont Roger Richebé.

Le 13 septembre 1943, il entre comme pensionnaire à la Comédie-Française sans en devenir sociétaire. En effet, son séjour au Théâtre-Français va tourner court. Après deux comédies de Molière dans lesquelles il tient le rôle-titre, Le Bourgeois gentilhomme et Le Malade imaginaire, on ne lui confie qu'un « lever de rideau » en un acte, L'Anglais tel qu'on le parle de Tristan Bernard. Aucun autre projet, ni Les affaires sont les affaires ni Le Voyage de monsieur Perrichon, ne se concrétisera. Pagnol, sarcastique, lui écrit : « J'espère que, dans l'ombre des comédiens du Français, tu te trouves au frais et que ta retraite te paraît agréable. »

Il compte parmi ses amis Paul Chambrillon, « fin connaisseur de Céline et ami d'Arletty ». Il retrouve le cinéma en 1946 avec Les Gueux au paradis de René Le Hénaff et L'Homme au chapeau rond de Pierre Billon, son dernier film. Le 11 mars 1946, Raimu roule en voiture sur la nationale 6, qui était à l'époque l'axe Paris-Méditerranée, pour aller à Monte-Carlo, en compagnie du dramaturge et réalisateur Yves Mirande. À Tournus, un accident survient et Raimu subit de multiples fractures. Retour en ambulance à Paris, où il est opéré à la clinique Lyautey. Il en sort le dimanche 6 mai 1946, au bout de 54 très longues journées. Trois mois plus tard, Il va à l'Hôpital américain de Paris pour une nouvelle opération chirurgicale, en apparence bénigne, dans le but de soigner les complications de la fracture du tibia provoquée par l’accident. Il meurt au bloc opératoire le 20 septembre 1946 d'une crise cardiaque (probablement une syncope blanche provoquée par une allergie à un produit anesthésiant).

Il avait prévu de quitter la Comédie-Française mais ne s'était pas résolu à envoyer sa lettre de démission, « écrite en avril 1946, alors qu'il était cloué sur son lit à la clinique Lyautey ». Des funérailles grandioses sont organisées en l'église Saint-Philippe-du-Roule, auxquelles ont assisté des milliers de personnes puis il est inhumé au cimetière de Toulon (Var). Le poète Maurice Rostand lui rend hommage en composant ces vers : Quand s'éteint cette voix ! Fameuse et familière ! Pagnol pleure ici-bas ! Là-haut pleure Molière !


 


 

 

 

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